Satiné Rubané

Brosimum paraense
(Moraceae)



Habitat :
Brésil (Amazonie), Guyane, Colombie


Caractéristiques :


Hauteur de l'arbre :
40 mètres


Couleur :


Selon la manière dont il est débité ; on l'appelle satiné rouge à cause de sa belle teinte uniforme soutenue ou satiné rubané lorsque le bois est plus clair, brun rosé à rouge avec des veines irrégulières brun clair doré.



Satiné - Bloodwood - Satinwood - Satinholz





Utilisation :

Le bois ne semble pas avoir été utilisé en massif dans les régions côtières, mais il est connu et apprécié par les ébénistes parisiens assez tôt. Entre 1735 et 1740, non seulement Cressent, mais Gaudreaus font appel à ce bois, et la plupart du temps il est combiné avec d'autres bois, comme l'amarante et le bois de violette. Dans l'inventaire et les ventes du mobilier de Cressent figurent un très grand nombre de meubles en satiné et amarante.


Bien d'autres ébénistes du XVIIIème siècle utilisent le satiné, par exemple Christophe Wolff, Jean-Matthieu Chevallier, Pierre Fléchy, Jean-Baptiste Tuart etc. Les plus grands créateurs de l'époque font grand usage du satiné. Citons Criaerd, Pierre IV Migeon, Jean-François Leleu,
B. V. R. B., en 1747 exécute une table bureau pour le Dauphin en satiné. A la mort de Jean-François Oeben, on trouve dans son atelier une grande quantité de meubles plaqués de satiné.


Sous Louis XVI, la vogue du satiné continue. Carlin ou Riesener font souvent appel à ce bois. Les stocks de bois et de meubles sont importants dans les ateliers par exemple de Joubert et de Roussel.

Roubo vante les beautés du satiné et atteste que c'est un bois d'un usage très courant.

Mais sous l'Empire le satiné devient rare. Certains ébénistes possèdent encore quelques stocks de bois. Par exemple, Weisweiler exécute quelques rares meubles où il combine le satiné avec d'autres bois.

Quelques manuels d'ébénisterie du XIXème siècle mentionnent le satiné. Ce bois très courant au XVIIIème siècle a été relativement peu employé au XIXème siècle. Il est devenu très rare, bien qu'il soit toujours apprécié pour l'ébénisterie de luxe.

Sources bibliographiques

"Les bois d'ébénisterie dans le mobilier français"
Jacqueline Viaux-Locquin
Paris, Léonce Laget - 1997


"Bois"
Essences et variétés
Jean Giullano
Editions H. Vial - 1996