Amarante

Peltogyne venosa
(Caesalpiniaceae)


Habitat : Guyane, Brésil (Amazonie)

Caractéristiques :

Hauteur de l'arbre : de 30 à 50 mètres

Couleur :

Le bois gris marron quand il vient d'être coupé, vire en quelques jours au violet pourpre puis s'altère à la lumière et devient marron rouge sombre uniforme.

Amarante - Purpleheart - Amaranth - Violettholz



Utilisation :

Importé dès le XVIIème siècle.
A Paris, c'est Cressent, l'ébéniste du Régent, qui met l'amarante à la mode en l'utilisant pour le mobilier du Duc d'Orléans, il combine déjà l'emploi de l'amarante et du satiné. Cependant, Boulle, dès 1714, livre une commode en amarante destinée à la Chambre du Roi à Fontainebleau.

D'autres ébénistes, à peu près à la même époque partagent le même engouement pour cette essence. C'est le cas de François Guillemart qui fabrique en 1717 un bureau et des armoires pour le Duc de la Force ; dans l'atelier de Joseph Poitou, ébéniste de la Couronne, on trouve en 1719 des meubles en amarante, tout comme dans celui de Jean Coulon en 1734.

Le recours à l'amarante ne faiblit pas pendant tout le règne de Louis XV. En 1740, les Gaudreaus fabriquent des écrans destinés à la Reine en amarante massive.
A chaque page de l'inventaire de Jean-François Oeben (1763), on trouve des meubles où l'amarante est utilisée seule ou bien avec d'autres bois notamment le bois de rose, plus rarement avec le satiné et le merisier.

Sous le règne de Louis XVI, ce bois commence à être moins à la mode si l'on en croit les inventaires après décès de Gilles Joubert, de Martin Carlin et Roussel où les meubles en amarante sont moins nombreux et les stocks assez faibles.

Sous la Révolution et l'Empire, en raison des difficultés d'importation, le seul bois exotique encore utilisé est l'acajou.

Le retour aux bois indigènes, en 1811, entraîne une réapparition de l'amarante. A l'égal d'autres bois sombres, tels le bois de violette ou l'ébène, l'amarante sert en incrustation pour décorer de filets, de moulures et d'ornement, les bois clairs remis à l'honneur sous la Restauration.

Les manuels d'ébénisterie du XIXème siècle attestent son utilisation, mais les quantités importées ne permettent plus comme au XVIIIème siècle de l'employer en massif.



Sources bibliographiques

Les bois d'ébénisterie dans le mobilier français

Jacqueline Viaux-Locquin
Paris Léonce Laget - 1997


Bois
Essences et variétés

Jean Giullano
Editions H. Vial - 1996